Origines de la Bachata
Au début des années 1960, en République Dominicaine, la bachata fait partie de la catégorie romantique, la musique que l’on écoute. Certains latinos disent même la musique ’para beber’ (pour boire en écoutant les paroles) par opposition à la musique ’para bailar’ (pour danser et faire la fête). Peu à peu, les rythmes et les mélodies s’enrichissent. Mais surtout, la bachata s’enracine socialement en parlant concrètement de la misère des campagnes ou des quartiers défavorisés, de l’excès de boisson, des conflits... Le tout avec, comme toile de fond, un romantisme écorché pour décrire la détresse et les découragements rencontrés avec la femme aimée dans des contextes sociaux et économiques dégradés.
Évolution
Le terme « bachata » prend vraiment un sens plus positif avec l’émergence de cette danse dans l’industrie du disque à la fin des années ’80, début des années ’90. Le succès international arrive en 1991, lorsque Juan Luis Guerra sort la chanson "Burbujas de amor", qui se classe en tête de l'Euro Hot 30. Son album est n° 1 dans le monde dans la catégorie "Musiques du monde" , et acclamé par la critique comme par le public. En 1999, l'Espagne se met à danser la bachata, qui se faufile sur les pistes de danse entre la salsa et le merengue... Elle rencontre aussi un intérêt croissant dans d’autres capitales européennes.
Musique
La musique se joue à plusieurs guitares, trois ou quatre, accompagnées de percussions, bongo, maracas, guiro et d’une basse. Il est difficile de lui trouver une filiation nette car, comme beaucoup de musiques des Caraïbes, les interférences entre les styles de musique sont multiples et les musiciens de bachata écoutent, voire jouent, de la salsa, du son, de la guajira…